Toujours inspiré par la Journée de l'Art que nous avons célébrée il y a quelques semaines, je me suis surpris à réfléchir à notre approche du processus créatif. J'ai été profondément inspiré par les idées du paysagiste Gilles Clément sur le Jardin en Mouvement. Il préconise d'observer d'abord et de comprendre ce que le lieu offre avant d'agir, et de « faire le maximum possible avec la nature et le minimum possible contre elle ». Cela implique de laisser le jardin « bouger » et nous surprendre, plutôt que de le construire selon nos propres critères.
N'est-ce pas, en substance, ce que nous recherchons dans notre atelier? Je ressens de plus en plus que la peinture consiste moins à imposer une idée préconçue qu'à engager un dialogue attentif avec les couleurs et les formes. Il s'agit de laisser de la place à la magie de l'inattendu, au « heureux hasard », pour qu'il puisse s'épanouir. L'atelier est comme un petit jardin en mouvement, plein de potentiel, où parfois la meilleure chose à faire est simplement de le laisser être.
